“Réactiver un matrimoine oublié : les bo des agojiée”, Saskia Cousin, Sara Tassi et Amandine Yéhouêtomé, Blog Politique africaine – Mediapart, 20 août 2022

Retrouvez sur notre blog Mediapart un billet de Saskia Cousin, Sara Tassi et Amandine Yéhouêtomé, auteur.e.s de notre numéro Patrimoines africains (n°165). 

Saskia Cousin, Sara Tassi et Amandine Yéhouêtomé travaillent au Bénin depuis plusieurs années. Elles s’intéressent actuellement aux matrimoines conservés dans les musées Occidentaux. Dans ce texte, elles révèlent l’histoire du rapt des amulettes des amazones du Danxomɛ en 1890, ainsi que les récits et les savoirs conservés par les descendantes des femmes à qui elles ont été volées.

Paris, le musée du Quai Branly-Jacques Chirac conserve plus de 70 000 biens culturels africains, dont 46 000 entrés pendant la période coloniale. 3.157 objets proviendraient de l’ancien Danxomε (Dahomey)[1], situé aujourd’hui au sein de la République du Bénin (à ne pas confondre avec Benin City, au Nigeria). Depuis les années 1990, des activistes du Bénin et de sa diaspora, notamment antillaise, réclament le retour du butin colonial. En 2016, le gouvernement Béninois demande officiellement, mais en vain, la restitution de certains de ses biens culturels. En 2017, à Ouagadougou, le président français s’engage à « restituer le patrimoine africain ». A la suite de cette déclaration, l’Assemblée nationale française vote une loi d’exception pour les 26 pièces de la collection du Général Dodds.

Les autres biens demandés par le Bénin ne sont en revanche pas restitués, comme la célèbre divinité vodun Gou, actuellement au Louvre. LIRE LA SUITE ICI.